
Sébastien Lecornu, le Premier ministre, a accordé toute son attention aux représentants syndicaux, mais la question demeure : leurs revendications seront-elles entendues ? Depuis le 15 septembre 2025, M. Lecornu a rencontré successivement les dirigeants des principaux syndicats représentatifs à l’échelon interprofessionnel. Après avoir reçu Sophie Binet de la CGT, puis Frédéric Souillot de FO le 22 septembre, le chef du gouvernement a donné l’impression d’être ouvert au dialogue, bien qu’il soit resté discret sur ses intentions futures. Cette absence de clarté a été perçue comme un signe négatif par la CGT.
Les organisations de salariés, ayant établi ce premier contact, fondent désormais leurs espoirs sur une réponse favorable à leurs demandes. Un nouveau rendez-vous crucial est fixé mercredi à l’hôtel de Matignon. Cette fois, l’ensemble des acteurs, y compris des délégations de la FSU, de Solidaires et de l’UNSA, seront présents pour un échange global.
La stratégie de M. Lecornu pour établir des relations avec les syndicats revêt une importance capitale, d’autant plus que le climat social est particulièrement agité depuis plusieurs semaines. Le Premier ministre doit naviguer dans un contexte politique délicat, où la formation de son gouvernement et l’obtention d’un soutien parlementaire majoritaire sont essentielles à sa survie politique.
Il a déjà dû faire face à deux mobilisations majeures : la première, le 10 septembre, initiée par le mouvement « Bloquons tout », et la seconde, huit jours plus tard, sous l’impulsion de l’intersyndicale qu’il rencontrera mercredi. La capacité de Sébastien Lecornu à gérer ces tensions sociales et à trouver un terrain d’entente avec les syndicats sera déterminante pour l’avenir de son gouvernement et la stabilité du pays.