
Léon Landini, dernier membre survivant des Francs-tireurs et partisans de la main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI), est décédé ce dimanche 21 septembre à Versailles, à l’âge de 99 ans. Sa fille, Gilda Guibert-Landini, a confirmé la nouvelle ce lundi à l’Agence France-Presse (AFP). Cette disparition marque la fin d’un chapitre important de la Résistance française, dont Landini était l’une des figures emblématiques de la diversité.
Les FTP-MOI, groupe de résistants d’origine étrangère, s’étaient illustrés par leur courage et leur détermination durant la Seconde Guerre mondiale. Ils étaient intégrés aux FTP, un mouvement formé par le Parti communiste français. Parmi les membres les plus célèbres de ce groupe figurait Missak Manouchian, fusillé le 21 février 1944 avec 23 autres résistants.
Né en France après que son père, Aristide, eut fui l’Italie fasciste, Léon Landini s’est engagé très jeune dans la Résistance. Il a participé à de nombreuses actions de sabotage et de résistance, avant d’être arrêté et torturé en juillet 1944. Il réussira néanmoins à s’évader.
En février 2024, Léon Landini avait assisté à la cérémonie de panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian, une de ses dernières apparitions publiques marquantes où il portait fièrement le drapeau de son bataillon « Carmagnole et Liberté ». Il avait exprimé un désaccord profond avec la « mutation réformiste » du PCF dans les années 1990, ce qui l’a conduit à cofonder en 2004 le Pôle de renaissance communiste en France (PRCF), dont il était le président.