
Quatre maisons parisiennes, spécialistes des ventes sur offres, s’apprêtent à disperser des milliers de lots philatéliques. Ces ventes par correspondance offrent aux collectionneurs une opportunité unique d’acquérir des pièces rares et d’exception, allant des classiques français aux trésors des ex-colonies et du monde entier.
La maison **Le Timbre classique** clôture sa vente de 6 516 lots le mardi 23 septembre, majoritairement axée sur la France. Parmi les pièces phares figurent un 1 franc vermillon foncé oblitéré à 6 000 euros, et une lettre de 1854 affranchie de 1 franc carmin et de 10 centimes bistre, estimée à 4 000 euros. Les semi-modernes proposent un bloc de dix non dentelé du 2 francs violet et jaune « Merson » à 6 000 euros, ainsi qu’un bloc de 25 du 30 centimes violet « Mouchon » à 4 000 euros. Des « variétés » modernes, présentant des défauts d’impression spectaculaires comme l’absence de valeur, sont également très prisées, notamment un « Peynet-La Saint-Valentin » sans valeur faciale estimé à 6 500 euros. Les œuvres de l’artiste Albert Decaris, comme la maquette du paquebot Normandie à 500 euros, enrichissent cette collection. Enfin, un lot de 3 200 plis des Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF) est mis à prix à 2 000 euros.
**Roumet** clôture sa vente de rentrée le mardi 30 septembre avec près de 2 600 lots. La pièce maîtresse est une exceptionnelle paire tête-bêche verticale du 80 centimes carmin du Second Empire de 1854, non dentelée, « seule pièce connue », affichant un prix de départ de 200 000 euros. Un 1 franc vermillon vif est proposé à 50 000 euros. La poste aérienne est bien représentée avec un pli de la ligne Mermoz, signé des trois pilotes, à 800 euros. Des timbres des ex-colonies françaises, comme un 4 centimes gris « Cérès » des colonies générales à 3 500 euros, et une erreur de valeur de Nossi-Bé à 19 500 euros, complètent l’offre. Des pièces du monde entier, dont un 12 cents noir sur bleu de Guyane britannique à 4 500 euros et un « demi-double droit » de Genève à 4 000 euros, concluent cette vente.
**La Postale Philatélie** organise sa troisième vente sur offres, clôturée le mardi 7 octobre. Les « classiques » de France y tiennent une place de choix, avec une lettre de Paris pour le Mexique de 1851, ornée de sept 1 franc carmin, mise à prix à 65 000 euros. Un bloc de neuf du 20 centimes bleu « Cérès » non émis, avec tête-bêche, est également à 65 000 euros. L’émission de « Bordeaux », avec un bloc de quinze exemplaires du 5 centimes vert-jaune, atteint 100 000 euros. Parmi les semi-classiques, le « Paquebot Pasteur » sans sa surcharge est proposé à 28 000 euros. Des timbres des ex-colonies, comme une rare erreur de couleur du Maroc à 10 000 euros et un 15 centimes noir sur azuré de La Réunion à 26 000 euros, sont également présents.
Enfin, la maison **Behr** clôture sa vente de près de 3 000 lots le jeudi 9 octobre, reconnue pour la qualité de ses « classiques ». Une paire du 15 centimes vert « Cérès » sur lettre de 1849-1850 est mise à prix à 22 000 euros. Un bloc de quatre du 1 franc vermillon dans sa teinte « vervelle » est la pièce maîtresse, estimé à 225 000 euros. Des timbres « Empire » lauré et violet-gris non dentelé atteignent respectivement 35 000 et 60 000 euros. Des courriers de la guerre franco-prussienne, comme un ballon monté à 50 000 euros et une « boule de Moulins » à 16 000 euros, sont très recherchés. Le « Paquebot Pasteur » sans sa surcharge est affiché à 54 000 euros. Des raretés mondiales incluent un bloc de quatre du « Black Penny » britannique à 185 000 euros et une lettre de Turquie à 220 000 euros. Pour les budgets plus modestes, de nouveaux timbres aux qualités graphiques indéniables, comme le carnet Édouard Bénédictus et le timbre « Merci, facteur ! » de Jérôme Mesnager, sont disponibles en bureaux de poste dès 2,78 euros.