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La taxe Zucman, proposée par l'économiste Gabriel Zucman, vise à imposer 2 % des patrimoines supérieurs à 100 millions d'euros en France. Cette mesure controversée, qui pourrait rapporter des milliards, cherche à rétablir une justice fiscale.

La proposition d’une « taxe Zucman », visant à imposer les patrimoines les plus élevés, agite le débat public en France. Cette mesure, défendue par l’économiste Gabriel Zucman, propose de taxer à hauteur de 2 % les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros. Selon ses promoteurs, elle concernerait environ 1 800 foyers fiscaux et pourrait générer jusqu’à 20 milliards d’euros de recettes annuelles pour l’État.

L’objectif principal de cette taxe est de remédier à un déséquilibre fiscal où les ultrariches paieraient, proportionnellement, moins d’impôts que la population moyenne. Gabriel Zucman met en lumière la capacité des grandes fortunes à optimiser leur fiscalité, notamment en transformant leurs revenus en patrimoine professionnel via des holdings familiales, réduisant ainsi leur assiette fiscale.

Cependant, le rendement potentiel de cette taxe est un sujet de discorde. Alors que Zucman estime les recettes à 20 milliards d’euros, plusieurs économistes jugent ce chiffre surestimé, tablant plutôt sur environ 5 milliards d’euros. Leurs préoccupations portent principalement sur les « réponses comportementales » des contribuables concernés, craignant l’exil fiscal ou la mise en place de stratégies d’optimisation pour échapper à l’impôt.

Malgré ces divergences, un sondage Ifop indique que 86 % des Français sont favorables à la taxe Zucman. Au niveau international, Gabriel Zucman a également présenté au G20 une proposition pour une taxation minimale coordonnée des milliardaires, suggérant une imposition annuelle de 2 % de leur patrimoine. Cette approche mondiale viserait à lutter contre l’inégalité et à promouvoir une croissance équitable.

Le débat autour de la taxe Zucman met en lumière les tensions entre la nécessité de renflouer les caisses de l’État et les craintes d’un impact négatif sur l’économie. La question de savoir si la France doit ou non taxer ses ultrariches reste au cœur des discussions politiques, notamment dans le cadre de la recherche d’économies pour le budget 2026.