giorgia-meloni-g7
Giorgia Meloni, présidente du conseil italien, inspire l'écrivain Emmanuel Carrère malgré son passé. Son ascension, du néofascisme au pouvoir, séduit la droite.

Dans un récent texte du Nouvel Obs, l’écrivain Emmanuel Carrère partage ses impressions des coulisses du G7 au Canada. Au-delà du spectacle de l’impuissance politique, c’est la figure de Giorgia Meloni qui captive son attention et le confronte à un dilemme personnel. Malgré la réputation d’extrême droite de la présidente du conseil italien, Carrère loue sa « rudesse enjouée » et même sa « robe bleu ciel, très légère » qui évoque une tenue de plage. Il exprime ouvertement une sympathie pour Meloni, charmée par son côté divertissant, ses mimiques expressives et ses roulades d’yeux caractéristiques. Cette fascination le pousse cependant à s’interroger sur ses propres réactions face à une personnalité similaire comme Marine Le Pen, s’il était étranger.

Il y a une trentaine d’années, Giorgia Meloni était une jeune militante néofasciste des périphéries romaines, exprimant ouvertement son admiration pour Benito Mussolini. Son parcours est celui d’une ascension fulgurante : de la marginalité politique à la tête du pouvoir italien. Elle a su guider son parti, Fratelli d’Italia, en maintenant un lien idéologique fort avec ses origines fascistes. Après cette victoire nationale, elle a consolidé sa position sur la scène internationale, obtenant l’approbation européenne et étant accueillie parmi les dirigeants mondiaux. Même un écrivain français de renom succombe à son charme politique. Giorgia Meloni est désormais perçue comme un modèle pour les droites françaises, qui voient dans son image internationale et la stabilité de son gouvernement une source d’inspiration et d’espoir. Son parcours incarne une transformation politique remarquable.