Les prix du pétrole ont enregistré une baisse jeudi, impactés par les inquiétudes concernant une demande affaiblie aux États-Unis. Cette situation intervient au lendemain de la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) de réduire ses taux d’intérêt d’un quart de point. Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, a perdu 0,75 % pour s’établir à 67,44 dollars, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) américain, pour octobre, a également cédé 0,75 % à 63,57 dollars.
La Fed a abaissé ses taux d’intérêt mercredi, les plaçant dans une fourchette de 4 % à 4,25 %, une mesure largement anticipée par les marchés. Cependant, comme l’explique John Kilduff d’Again Capital, si d’autres marchés saluent cette décision, le marché pétrolier, lui, « prend plutôt en compte les raisons économiques qui ont mené à cette décision ».
Cette réduction des taux est principalement due au ralentissement économique et, plus particulièrement, aux incertitudes concernant la solidité du marché du travail américain. Ces facteurs pourraient négativement influencer la demande de pétrole, créant un climat d’incertitude.
Par ailleurs, les données de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) ont révélé une hausse des stocks de produits pétroliers distillés, incluant l’essence, par rapport à la semaine précédente. Pour M. Kilduff, cela constitue un « indicateur d’une demande terne ».
L’offre mondiale suscite également des préoccupations. Le récent rapport mensuel de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) met en évidence une « perspective d’une offre excédentaire imminente ». L’Opep+ a augmenté sa production depuis avril dernier pour regagner des parts de marché, tandis que l’offre des pays hors Opep+, tels que les États-Unis, le Brésil, le Canada, la Guyane et l’Argentine, atteint des niveaux historiques, contribuant à un déséquilibre entre l’offre et la demande.
