
La France est le théâtre, ce jeudi 18 septembre, d’une nouvelle journée de mobilisation sociale. Huit jours seulement après une première action, cette grève entend peser sur les choix budgétaires du gouvernement. Le mouvement bénéficie d’une unité syndicale forte et s’inscrit dans un climat d’exaspération croissante à travers le pays.
Les autorités anticipent la présence de jusqu’à 900 000 manifestants sur l’ensemble du territoire. Ce chiffre, s’il se confirme, dépasserait largement la mobilisation du 10 septembre (estimée à près de 200 000 participants) et égalerait l’ampleur des protestations contre la réforme des retraites en 2023.
Près de 250 cortèges sont organisés partout en France, de Montpellier à Lille, en passant par Saint-Malo et Rennes. Des perturbations significatives sont à prévoir, notamment dans le secteur de l’éducation, avec un tiers des enseignants grévistes, ainsi que dans les transports, particulièrement à Paris et sur les lignes Intercités.
Les forces de l’ordre ont déployé un important dispositif de sécurité, similaire à celui du 10 septembre, incluant environ 80 000 policiers et gendarmes. Des drones, des engins blindés Centaure et des canons à eau complètent ce dispositif. Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, a exprimé ses craintes quant à une « convergence des violents » et des risques de dégradations. Le préfet de police de Paris a également manifesté son inquiétude concernant la présence de casseurs, appelant les commerçants situés sur le parcours des manifestations à fermer leurs portes.







