
La ministre de la Culture démissionnaire, Rachida Dati, fait l’objet d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris. Cette nouvelle procédure concerne l’omission présumée de déclaration de bijoux de luxe auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Les investigations ont été confiées à la brigade financière et anticorruption de la police judiciaire.
Cette enquête découle de signalements effectués en juin par le sénateur socialiste de Paris, Rémi Féraud, et par Raymond Avrillier, un ancien adjoint au maire de Grenoble. Ces signalements faisaient suite à des révélations du quotidien Libération en avril, qui avait identifié dix-neuf bijoux d’une valeur totale de 420 000 euros, détenus par Rachida Dati depuis 2017. Selon les régulations, toute pièce de joaillerie dont la valeur dépasse 10 000 euros doit être déclarée à la HATVP, ce qui n’aurait pas été fait dans ses dernières déclarations en 2024 et 2025.
Cette affaire s’ajoute à un contexte judiciaire déjà chargé pour Rachida Dati, qui a été renvoyée en procès pour « corruption » et « trafic d’influence » dans le cadre de l’affaire Renault-Nissan, en lien avec l’ancien PDG Carlos Ghosn. Les avocats de la ministre ont déjà déclaré qu’elle n’avait « rien à régulariser » et qu’elle comptait porter plainte pour diffamation concernant les allégations de non-déclaration. La brigade financière de la police judiciaire de Paris est désormais chargée de faire la lumière sur cette nouvelle facette de ses démêlés judiciaires.