riot-police-confrontation
Les forces de l'ordre se préparent à des violences significatives lors de la journée d'actions, avec 5 000 à 8 000 "individus à risque" attendus sur tout le territoire. L'ultra-gauche et les black blocs sont sous haute surveillance face à une mobilisation historique.

Face à une journée nationale d’actions majeure ce jeudi, les forces de l’ordre se préparent à des affrontements potentiels avec l’ultra-gauche et les black blocs. Les services de renseignement anticipent la présence de 5 000 à 8 000 « individus à risque » sur l’ensemble du territoire, incluant un noyau dur de casseurs déterminés et des opportunistes prêts à grossir leurs rangs.

Jusqu’à 900 000 manifestants sont attendus dans les rues, un chiffre quatre fois supérieur à la mobilisation précédente. Cette ampleur n’a pas été observée depuis les manifestations contre la réforme des retraites en 2023. À Paris, où 60 000 personnes pourraient défiler de la Bastille à Nation, la préfecture de police craint des incidents majeurs, avec la formation possible d’un black bloc conséquent en tête de cortège. Des actions coups de poing sont également prévues dès le matin pour paralyser les ronds-points, axes routiers et sites stratégiques comme les dépôts pétroliers.

Le ministre de l’Intérieur a adressé un télégramme aux préfets, soulignant les risques importants de troubles à l’ordre public dus à l’infiltration de groupuscules d’ultra-gauche dans les cortèges officiels. Les anarcho-autonomes et les franges les plus radicales sont en embuscade, galvanisés par des récents événements politiques. Une fermeté « extrême » est exigée, interdisant toute dégradation de bâtiments publics et tout blocage d’infrastructures essentielles, avec un déblocage systématique et rapide des situations.

Environ 80 000 policiers et gendarmes seront mobilisés, un déploiement similaire au pic des « gilets jaunes » en 2018. Des véhicules blindés Centaures et des engins lanceurs d’eau seront également déployés. L’équation de l’ordre public est rendue plus complexe par la participation attendue des étudiants et lycéens, plusieurs établissements étant fermés pour cause de grève des professeurs. Une « tolérance zéro » est appliquée, avec des interpellations dès le moindre débordement. Les syndicats espèrent capitaliser sur cette dynamique de rue pour s’opposer au plan d’austérité du gouvernement.