marine-le-pen-french-politics
Marine Le Pen assume une position ferme sur la taxe Zucman, proposant une contribution des plus hauts revenus malgré les réserves de son propre camp et des milieux libéraux. Une divergence notable au sein du Rassemblement National.

Marine Le Pen, figure emblématique du Rassemblement National, prend une position remarquée concernant la taxe Zucman, un impôt plancher de 2 % sur les patrimoines excédant 100 millions d’euros. Cette proposition, émanant de l’économiste Gabriel Zucman, vise à solliciter une contribution plus importante des ménages les plus fortunés en France. Alors que cette mesure est soutenue par la gauche, notamment le Parti Socialiste, elle est fermement rejetée par la droite et une partie de la majorité présidentielle, qui la qualifient de « confiscatoire » et d’« inconstitutionnelle ».

Malgré les tentatives de son parti de courtiser les milieux d’affaires, Marine Le Pen a exprimé son ouverture à l’idée de demander des contributions aux plus hauts revenus. Elle a affirmé qu’il n’est pas « anormal que les plus riches participent » à l’effort budgétaire national. Cette position crée des ambiguïtés au sein du Rassemblement National, qui cherche un équilibre entre son électorat traditionnel favorable à une taxation des plus riches et sa volonté de rassurer les entrepreneurs. En effet, Jordan Bardella, président du RN, a récemment promis une « réduction massive des impôts de production » aux chefs d’entreprise, soulignant cette tension idéologique.

La taxe Zucman, qui concernerait environ 1800 foyers en France et pourrait rapporter 20 milliards d’euros par an selon les estimations de l’économiste, est au cœur des négociations budgétaires actuelles entre le Premier ministre et les partis d’opposition. Toutefois, le Rassemblement National, tout en reconnaissant la nécessité d’une participation des plus aisés, a critiqué les modalités de la taxe Zucman, arguant qu’elle « toucherait les biens professionnels » et pourrait ainsi « affaiblir le tissu économique ». Le parti penche plutôt pour un « impôt sur la fortune financière » (IFF), dont les détails restent à préciser.