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Plusieurs pays et l'ONU exigent qu'Israël assume la responsabilité de l'attaque au Qatar. Une frappe jugée « violation choquante du droit international ».

L’attaque israélienne menée au Qatar le 9 septembre a provoqué une vague de condamnations internationales. Mardi, le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Volker Türk, a dénoncé une « violation choquante du droit international » et une « escalade dangereuse » lors d’un débat urgent au Conseil des droits de l’homme à Genève. Il a fermement demandé à Israël d’assumer « la responsabilité de ses meurtres illégaux », soulignant que ces frappes compromettent gravement le rôle crucial du Qatar en tant que médiateur dans les négociations de paix.

Le Qatar, par la voix de sa ministre de la coopération internationale, Maryam bint Ali bin Nasser Al-Misnad, a qualifié cette attaque d’« déloyale » et a exhorté la communauté internationale à prendre des « mesures concrètes » pour que les responsables répondent de leurs actes. Selon elle, cette action n’est pas un incident isolé, mais s’inscrit dans une campagne plus vaste visant à discréditer les efforts diplomatiques du Qatar. Les frappes, qui ciblaient des responsables du Hamas, ont eu lieu dans un complexe résidentiel de Doha, la capitale, et ont coûté la vie à cinq membres du mouvement palestinien et un membre des forces de sécurité qataries, bien que les responsables visés aient survécu.

L’Union européenne, représentée par l’ambassadeur Deike Potzel, a réaffirmé sa « condamnation de principe du terrorisme », tout en exprimant son « soutien à la souveraineté et à l’intégrité territoriale du Qatar ». Elle a appelé Israël à respecter le droit international et toutes les parties à éviter des actions qui menaceraient les canaux de médiation et la stabilité régionale. La Chine, par l’intermédiaire de son ambassadeur Chen Xu, a également « rejeté fermement et condamné catégoriquement » l’attaque du 9 septembre, la qualifiant de « tentative délibérée de faire dérailler le processus de négociation ».

Les critiques les plus virulentes sont venues de l’Afrique du Sud, qui a déjà saisi la Cour internationale de justice contre Israël pour génocide à Gaza. L’ambassadeur sud-africain, Mxolisi Nkosi, a déclaré que l’attaque « frappe le cœur même du processus de médiation » et « démontre qu’Israël ne veut pas mettre fin à sa guerre génocidaire contre le peuple palestinien ».