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La transformation des entrées de ville est devenue un enjeu majeur. Face au ZAN, ces zones artificialisées se réinventent avec le soutien gouvernemental et des initiatives comme la foncière Repenser la ville.

En 2022, le groupe Frey, expert en requalification de centres commerciaux, identifiait la transformation des entrées de ville comme une occasion unique. Avec l’interdiction de l’étalement urbain imposée par le dispositif zéro artificialisation nette (ZAN), visant à contrer la bétonisation des zones naturelles et agricoles, ces secteurs entièrement artificialisés en bordure de voies rapides, parsemés de commerces et de vastes parkings, se muaient en terrains stratégiques pour la ville de demain.

À l’automne 2023, le gouvernement d’Elisabeth Borne, par l’intermédiaire de trois de ses ministres, a dévoilé une première allocation de fonds destinée à financer les études préparatoires pour la métamorphose d’une vingtaine de sites expérimentaux. Une seconde phase est en préparation, ciblant un total de 89 projets initiaux. Le concept du ZAN était alors au centre des discussions et n’avait pas encore subi les amendements parlementaires.

Devant cet engouement soudain des autorités pour ces périphéries, longtemps délaissées par la réflexion urbaine, Antoine Frey, PDG de la foncière éponyme, s’est positionné. Quelques mois auparavant, en décembre 2022, anticipant l’importance croissante du sujet, il avait déjà noué un partenariat avec CDC Habitat et la Banque des territoires pour fonder la foncière « Repenser la ville ». Cette nouvelle entité avait pour ambition de jouer un rôle clé dans ce projet d’envergure.