
Cinq mois après la proclamation de son « Liberation Day », les États-Unis de Donald Trump sont confrontés à un ralentissement de leur croissance économique. Les hausses massives de droits de douane se sont matérialisées, et leurs effets commencent à se faire sentir, notamment sur l’inflation et le marché de l’emploi. Paradoxalement, l’Europe, grande puissance exportatrice, semble mieux résister à cet environnement économique chahuté.
Depuis le début de l’année, les multiples annonces de l’Administration Trump concernant les droits de douane et les expulsions d’étrangers ont créé une incertitude économique. Cependant, la situation se clarifie désormais : l’impact de ces politiques est de plus en plus visible outre-Atlantique.
Les derniers indicateurs d’activité manufacturière (PMI et ISM) aux États-Unis révèlent des hausses de prix conséquentes aux tarifs douaniers, une tendance qui se confirme également dans le secteur des services. L’inflation américaine persiste, alimentée par cette politique commerciale agressive. Selon les experts, l’augmentation brutale des droits de douane américains nourrit les pressions inflationnistes.
Le marché du travail américain montre également des signes de faiblesse. Le rapport mensuel sur l’emploi du Bureau of Labor Statistics (BLS) pour le mois d’août s’est avéré décevant. Avec seulement 22 000 créations de postes, un chiffre bien en deçà des 75 000 attendues par les analystes, le marché de l’emploi est en berne. Le taux de chômage a même légèrement augmenté pour atteindre 4,3 %, son niveau le plus élevé depuis plusieurs années. Selon Goldman Sachs, il faudrait au moins 80 000 créations d’emplois pour stabiliser le chômage.
Face à ces défis, l’économie américaine est confrontée à une croissance qui ralentit, sous le poids des droits de douane. L’Europe, quant à elle, semble s’adapter aux tensions commerciales, avec des accords qui pourraient limiter l’impact négatif.