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Marine Le Pen a tenu un séminaire du Rassemblement national à Bordeaux, signalant une stratégie de « conquête de l'Ouest » pour les municipales. Elle a également réagi au départ de François Bayrou de Matignon et évoqué son procès en appel pour inéligibilité, dénonçant une ingérence judiciaire.

Marine Le Pen, candidate nationaliste à la présidence de la République, a récemment réuni les cadres du Rassemblement national à Bordeaux pour un séminaire de deux jours, suivi d’une réunion publique au Parc des Expositions. Ce choix géographique marque une rupture avec les habitudes, ces rendez-vous se tenant traditionnellement dans le Nord et l’Est de la France. Marine Le Pen a déclaré à un quotidien régional que ce déplacement symbolise la « conquête de l’Ouest, où nos résultats sont en progression constante » . Le parti prévoit de présenter trois fois plus de listes aux prochaines élections municipales dans cette région, notamment à Bordeaux et Mérignac.

La stratégie du Rassemblement National vise à s’implanter durablement dans les grandes villes, à l’image de la prise de la mairie de Perpignan, la plus importante détenue par le parti. Julie Rechagneux, eurodéputée, a d’ailleurs profité de ce séminaire pour lancer sa campagne municipale.

Sur le plan national, Marine Le Pen a commenté la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, succédant à François Bayrou. Elle a exprimé son étonnement face au processus ayant mené au départ de ce dernier, affirmant qu’il ne pouvait ignorer l’opposition totale du RN à son budget. Elle a également critiqué le manque de communication de l’ancien Premier ministre, soulignant l’existence d’« un outil formidable pour se parler, même en vacances, le téléphone portable ».

La dirigeante nationaliste doit faire face à un calendrier judiciaire complexe. Condamnée en mars dernier à une peine d’inéligibilité avec exécution provisoire dans l’affaire des assistants parlementaires européens, elle a interjeté appel . Son procès en appel se tiendra du 13 janvier au 12 février 2026, avec un jugement définitif attendu pour l’été 2026. Marine Le Pen dénonce une « véritable ingérence de la justice » dans le processus électoral, jugeant « rarissime » qu’un procès de cette envergure se déroule pendant une campagne.