
Les discussions secrètes entre Paris et Téhéran concernant la libération de détenus progressent. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghtchi, a déclaré le 11 septembre que l’accord sur l’échange de prisonniers français en Iran « approche désormais de sa phase finale », sans fournir plus de détails. Cet échange concernerait Mahdieh Esfandiari, une Iranienne arrêtée en France pour promotion du terrorisme sur les réseaux sociaux, dont Téhéran réclame la libération, jugeant sa détention injuste.
En mai, la France a déposé une requête devant la Cour internationale de justice (CIJ) contre la République islamique pour la détention de Cécile Kohler et Jacques Paris, considérés comme des otages d’État. Arrêtés le 7 mai 2022 et accusés d’espionnage pour le compte d’Israël, leurs familles décrivent une situation désespérée. Le couple fait partie de la vingtaine d’Européens détenus en Iran, dont Lennart Monterlos, un Franco-Allemand de 19 ans arrêté en juin.
En juin, Louis Arnaud, un ressortissant français, a été libéré après près de deux ans dans la prison d’Evin. Ce consultant de 35 ans, arrêté en septembre 2022 lors d’un tour du monde, avait été condamné à cinq ans de prison pour propagande et atteinte à la sécurité de l’État iranien. Ses compagnons de voyage, arrêtés avec lui, avaient été libérés plus tôt. La République islamique est souvent accusée d’utiliser les prisonniers étrangers comme monnaie d’échange dans les négociations internationales.