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Face à la tension locative, des locataires adoptent la stratégie du « faux couple » pour louer un logement, notamment les parents solos. Cette ruse, bien que risquée, leur permet d'accéder à des biens inaccessibles autrement, malgré les potentiels risques juridiques.

Face à la **tension locative** grandissante en France, de plus en plus de locataires, notamment les familles monoparentales, ont recours à des stratégies inattendues pour décrocher un logement. Parmi elles, la ruse du « faux couple » se révèle efficace, bien que moralement discutable.

Anne, mère célibataire avec deux enfants, en a fait l’expérience après sa séparation. Craignant de ne pas trouver de logement adapté avec ses revenus de 3580 euros nets, elle a demandé à son ex-conjoint de cosigner le bail et de se faire passer pour son compagnon.

Malgré le mensonge, Anne a pu obtenir un appartement de 69 m² avec deux chambres à Paris pour un loyer de 1900 euros. Elle admet que le nom de son ex-conjoint figure toujours sur sa boîte aux lettres, bien qu’il n’y vive pas.

Cette tactique du faux couple est de plus en plus courante, en particulier pour les **parents solos**, souvent désavantagés sur le marché locatif. En effet, les familles monoparentales rencontrent des difficultés significatives pour se loger, avec une proportion importante vivant dans des logements surpeuplés ou inadaptés. Leurs revenus étant souvent moindres, les propriétaires privilégient les dossiers avec deux salaires, jugés plus solvables.

La tension locative est particulièrement forte dans les grandes villes comme Paris, où l’offre est bien inférieure à la demande, entraînant une hausse des loyers et une concurrence accrue. Dans ce contexte tendu, certains locataires n’hésitent pas à **falsifier leur dossier** ou leur situation personnelle pour augmenter leurs chances. Cependant, cette pratique présente des risques juridiques non négligeables, pouvant aller jusqu’à l’annulation du bail ou des poursuites pénales pour faux et usage de faux.

Des alternatives plus sûres existent, comme le recours à un garant solide ou à des dispositifs d’aide comme le Fonds Solidaire pour le Logement (FSL) ou Visale.