
L’annonce d’un vote de confiance par François Bayrou le 8 septembre prochain plonge la France dans une période d’incertitude politique, ce qui impacte directement la confiance des ménages. Cet été, les dépenses en biens se sont contractées, un signe clair de la prudence des consommateurs face à un avenir incertain. Un vendeur expérimenté à la Fnac des Halles, André, témoigne de cette hésitation grandissante : « Personne ne peut prédire ce qui va se passer, alors tout le monde fait attention à ses dépenses. » Cette observation reflète une tendance où les achats sont moins spontanés, chaque décision étant mûrement réfléchie.
La perspective d’une éventuelle chute du gouvernement de François Bayrou, suite au vote de confiance, ne fait qu’accentuer cette frilosité des consommateurs. Malgré un niveau de revenu disponible favorable en cette rentrée 2025, les Français se montrent réticents à dépenser. Cette situation est alimentée par une morosité politique et économique générale qui pèse lourdement sur l’ensemble des acteurs économiques. Patrick Martin, président du MEDEF, déplore que « l’incertitude politique et budgétaire pèse déjà lourdement sur les agents économiques. »
Cette atmosphère d’attentisme a des conséquences directes sur la croissance économique. Les entreprises hésitent à investir, les ménages à consommer, créant un cercle vicieux. Pour l’heure, la France semble retenir son souffle, attendant de voir si le gouvernement Bayrou survivra au vote de confiance. L’issue de ce vote déterminera non seulement la stabilité politique du pays, mais aussi la capacité des Français à retrouver une pleine confiance dans leur avenir économique.