
Juliette Méadel, la ministre de la Ville, est à l’initiative d’un projet novateur : les Maisons de l’Enfance et de la Réussite Éducative (MEREs). Ces structures sont spécifiquement conçues pour apporter un soutien en santé mentale aux enfants résidant dans les quartiers les plus défavorisés du pays, où les familles monoparentales sont surreprésentées. Le lancement de ce projet intervient alors que le gouvernement de François Bayrou touche à sa fin. La ministre a néanmoins assuré que l’intégralité du financement était déjà sécurisée.
Le projet des MEREs est le fruit des émeutes survenues en 2023, suite au décès de Nahel. Cet événement a mis en lumière un sous-investissement de l’État dans le suivi des enfants de ces quartiers. Méadel a souligné l’importance d’intervenir précocement, expliquant qu’il est bien plus aisé de venir en aide à un enfant de 10 ans en difficulté qu’à un jeune de 18 ans déjà engagé dans des comportements délictueux. Le rôle de ministre de la Ville, selon Juliette Méadel, ne se limite pas à l’aménagement urbain, mais englobe également le bien-être des habitants, en particulier celui des enfants de ces territoires.
Cet été, une circulaire a été transmise aux préfets afin de solliciter leur collaboration pour la mise en œuvre des MEREs. Le projet bénéficie de l’appui de personnalités reconnues dans le domaine de la psychologie infantile, telles que le pédopsychiatre Bernard Golse et la psychologue Caroline Goldman. Les premières Maisons de l’Enfance et de la Réussite Éducative devraient voir le jour dès l’automne 2025, offrant un accueil psychologique de proximité et une détection précoce des fragilités psychiques chez les jeunes.