
L’Assemblée nationale a refusé, ce lundi 8 septembre, la confiance au gouvernement de François Bayrou, marquant la chute du Premier ministre. Ce vote, sollicité par François Bayrou lui-même sur l’état des finances publiques, a abouti à une nette majorité contre son gouvernement. L’Élysée a rapidement réagi, annonçant qu’Emmanuel Macron « prenait acte » de ce scrutin et qu’un nouveau chef du gouvernement serait nommé « dans les tout prochains jours ».
Sur les 573 députés appelés à voter, 364 ont voté contre la confiance, tandis que 194 se sont prononcés en faveur du gouvernement, principalement issus de la coalition. Quinze députés se sont abstenus. Les votes ont révélé des divisions marquées au sein de l’hémicycle.
À gauche, l’opposition a été unanime : les 71 « insoumis », les 66 socialistes, les 38 écologistes et les 17 élus du groupe Gauche démocrate et républicaine (incluant les communistes) ont tous voté contre. L’extrême droite a également affiché un front uni, avec les 123 élus du Rassemblement national et les 15 députés de l’Union des droites pour la République d’Eric Ciotti qui ont tous refusé la confiance.
Au centre, les groupes MoDem (36 députés) et Horizons (34 députés) ont soutenu François Bayrou à l’unanimité. Au sein du groupe présidentiel Ensemble pour la République, 90 élus ont voté pour la confiance, une députée, Violette Spillebout, s’étant abstenue en raison de ses désaccords sur l’affaire de Bétharram. Le groupe Droite républicaine de Laurent Wauquiez a montré une division, avec 27 élus votant pour, 13 contre et 9 s’abstenant. Le groupe LIOT a majoritairement voté contre, tandis que les non-inscrits ont également affiché des positions variées.