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Depuis le 1er juillet, les propriétaires peuvent prélever directement les loyers impayés sur les salaires des locataires, simplifiant la procédure et soulageant les bailleurs face aux défauts de paiement.

Une nouvelle mesure est passée relativement inaperçue cet été, mais elle a suscité un véritable enthousiasme chez les propriétaires immobiliers. Depuis le 1er juillet, il est désormais possible de prélever les loyers impayés directement sur les salaires des locataires. Cette annonce a provoqué une vague de réactions positives et de demandes de renseignements auprès des professionnels du droit, comme en témoigne Fabian Regairaz, notaire au Bourget.

L’euphorie s’explique par la simplification apparente de la procédure : « Sans juge. Sans audience. Sans stress », résume Maître Regairaz. Cette avancée est perçue comme une solution rapide et efficace pour les bailleurs confrontés aux impayés. Maître Lorène Derhy, avocate en droit immobilier, souligne également l’impact psychologique de cette mesure : « Se faire ponctionner son salaire par son bailleur, c’est rude. La pression est maximale. »

Si cette réforme apparaît comme une « bonne nouvelle » pour de nombreux propriétaires, elle ne résout pas tous les problèmes liés aux loyers impayés. En effet, malgré les apparences, cette avancée présente des limites qui tempèrent l’optimisme initial. Elle offre un gain de temps certain, mais son champ d’application reste encadré. Il est essentiel pour les propriétaires de bien comprendre les modalités et les conditions d’application de ce nouveau dispositif afin d’en tirer pleinement parti tout en mesurant ses véritables implications. Cette mesure représente une étape importante, mais elle s’inscrit dans un cadre plus large de la gestion des impayés locatifs.