
La France traverse une période d’incertitude politique majeure, qui impacte directement les marchés financiers. Après un mois d’août plutôt optimiste pour le CAC 40, l’ombre d’une chute gouvernementale plane de nouveau, avec un vote de confiance prévu le 8 septembre pour le gouvernement de François Bayrou. Cette instabilité a ravivé les craintes des investisseurs, effaçant les gains récents de la bourse.
Le CAC 40, qui avait atteint les 8000 points après un accord sur les tarifs douaniers entre les États-Unis et l’Union européenne, a subi une chute d’environ 300 points face à la résurgence du risque politique. Ce recul s’explique par l’inquiétude des marchés face à l’instabilité gouvernementale et aux déséquilibres budgétaires en France. Les marchés de taux sont particulièrement affectés, le rendement de l’obligation d’État française à 30 ans ayant renoué avec les 4,50%, un niveau inédit depuis la crise de la zone euro en 2011.
La perspective d’un vote de confiance que le gouvernement Bayrou est presque certain de perdre, a déjà provoqué des répercussions significatives. Si le gouvernement est renversé, le Président Emmanuel Macron devra soit nommer un nouveau Premier ministre, soit convoquer de nouvelles élections législatives. Cette situation pourrait entraîner une période prolongée d’impasse politique, rendant plus complexe la mise en œuvre de réformes économiques cruciales.
Les analystes préviennent que le « risque France » pourrait continuer de peser sur les actifs français, y compris les actions et les obligations. Les secteurs bancaire et de la construction sont particulièrement vulnérables à cette incertitude. Les investisseurs se tournent vers des secteurs plus défensifs, tandis que l’euro s’affaiblit face à d’autres devises. La situation met en lumière la fragilité de la confiance des marchés européens et la rapidité avec laquelle les développements politiques peuvent influencer les flux d’investissement transfrontaliers.