
La Bourse de Paris a clôturé la semaine en territoire négatif, subissant une seconde perte hebdomadaire consécutive avec un recul de 0,37%. Les marchés financiers ont réagi avec prudence aux derniers chiffres de l’emploi américain, hésitant entre l’enthousiasme pour un potentiel assouplissement monétaire et l’inquiétude quant à la vigueur de l’économie américaine. L’indice CAC 40 a notamment été affecté par la chute des valeurs bancaires, à l’instar de Wall Street.
L’événement majeur de la semaine a été la publication des chiffres de l’emploi américain. Malgré un premier temps de réjouissance face à des données inférieures aux attentes, suggérant une baisse des taux, les investisseurs ont rapidement pris conscience des risques. La crainte d’une récession a provoqué une chute brutale à Wall Street, entraînant dans son sillage les banques américaines, puis leurs homologues françaises.
Les données publiées par le ministère du Travail américain ont confirmé un essoufflement de l’emploi : seulement 22 000 nouveaux postes créés en août, bien en deçà des 75 000 attendus par les analystes et des 79 000 de juillet. Le taux de chômage, à 4,3%, est resté conforme aux attentes. Ces chiffres renforcent l’hypothèse d’une baisse des taux de la Réserve fédérale (Fed) le 17 septembre, bien que l’ampleur de cette détente reste incertaine.
Du côté des valeurs, STMicroelectronics a réalisé la meilleure performance du CAC 40 avec une hausse de 3,78%, à 22,80 euros. Le fabricant de semi-conducteurs a bénéficié d’un relèvement de recommandation de BNP Paribas Exane et des résultats encourageants de Broadcom. À l’inverse, Airbus a accusé une baisse de 1,62%, à 183,84 euros, malgré de bonnes livraisons en août. Le constructeur aéronautique fait face à des problèmes persistants d’approvisionnement en moteurs.
La situation actuelle met en lumière les défis auxquels est confrontée l’économie américaine, et par extension, les marchés mondiaux. La Réserve fédérale se trouve face à une décision cruciale concernant l’ampleur de sa prochaine baisse de taux, tandis que les investisseurs restent vigilants face aux signes d’une possible fragilisation économique.