riot-police-operation
Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a appelé les préfets à une fermeté absolue face au mouvement « Bloquons tout » le 10 septembre, visant à paralyser le pays. Les forces de l'ordre devront empêcher tout blocage des infrastructures essentielles et intervenir rapidement en cas de débordement.

Face aux appels du mouvement « Bloquons tout » à une « paralysie du pays » le 10 septembre, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a transmis un télégramme aux préfets, soulignant la nécessité d’une grande fermeté. Selon des informations du Figaro, le ministre exige que « toute tentative de blocage des infrastructures essentielles à la vie de la Nation » soit entravée en amont ou débloquée « dans les délais les plus brefs ».

Le mouvement « Bloquons tout », né sur internet en mai 2025, s’est amplifié en juillet après les annonces budgétaires du gouvernement de François Bayrou pour 2026, incluant la suppression de jours fériés et des coupes dans les services publics. Ce mouvement, bien que nébuleux et sans structure hiérarchique claire, a reçu le soutien de certains partis de gauche et de syndicats. Des services de renseignement estiment que près de 100 000 personnes pourraient participer à la mobilisation.

Les cibles potentielles de ces actions incluent les gares, ports, aéroports, transports en commun, axes routiers majeurs, dépôts pétroliers, plateformes logistiques, centrales électriques et usines d’incinération. Bruno Retailleau insiste sur l’importance de la mobilité des forces de l’ordre pour faire face à des menaces « diffuses mais réelles » et à un éparpillement des actions sur le territoire. Il a également demandé une sécurisation statique des institutions de la République et des lieux de pouvoir si nécessaire, et a clairement indiqué qu’aucune dégradation de bâtiments publics ne serait tolérée.

Malgré ces mesures, le ministre a déclaré ne pas craindre « des mouvements d’ampleur », mais a reconnu la possibilité d’« actions spectaculaires » en raison de la radicalité de certaines mouvances. Le mouvement, bien que distinct des « gilets jaunes », partage un rejet similaire de la politique gouvernementale et un fort mécontentement face aux restrictions budgétaires.