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Le "quiet hiring", ou l'art de remplacer en interne des salariés sur le départ, peut cacher des pièges. Cette pratique, qui consiste à donner de nouvelles responsabilités sans toujours offrir la reconnaissance attendue, peut mener à la désillusion et à la surcharge de travail. Découvrez pourquoi et comment éviter ces déconvenues.

Le « quiet hiring », ou recrutement silencieux, est une pratique en ressources humaines qui consiste à pourvoir des postes ou à acquérir de nouvelles compétences sans embaucher de nouveaux employés à temps plein. Cela se fait souvent en réaffectant des salariés existants à de nouveaux rôles, en élargissant leurs responsabilités ou en ayant recours à des travailleurs temporaires comme des freelances.

Cette stratégie, qui gagne en popularité, est souvent perçue comme un moyen rentable et agile pour les entreprises de s’adapter aux évolutions du marché et de combler des lacunes en compétences. Elle permet de réduire les coûts liés au recrutement, à l’intégration et à la formation de nouveaux collaborateurs.

Cependant, le « quiet hiring » peut aussi générer de la déception chez les employés. Le cas d’Édouard, responsable commercial promu directeur sans augmentation de salaire ni formation, illustre parfaitement les pièges de cette pratique. Après un an d’efforts supplémentaires, il réalise que ses missions ont été élargies sans la reconnaissance salariale ou les opportunités de développement promises.

Les inconvénients du « quiet hiring » incluent un risque accru de surcharge de travail et de burn-out chez les employés, une baisse de la motivation et un manque de reconnaissance. Si la stratégie n’est pas gérée avec transparence et qu’elle ne s’accompagne pas de compensations équitables ou de réelles opportunités de carrière, elle peut entraîner du ressentiment et une baisse de l’engagement.

Pour les employés, le « quiet hiring » peut représenter une opportunité d’acquérir de nouvelles compétences et de progresser en interne. Mais pour que cette démarche soit réellement vertueuse, il est essentiel que les entreprises communiquent clairement sur les attentes, reconnaissent les efforts des salariés par des augmentations de salaire ou des promotions, et offrent des formations adéquates. Sans cela, le « quiet hiring » risque de se transformer en un simple moyen de faire plus avec moins, au détriment du bien-être et de la fidélisation des talents.