La rentrée scolaire est marquée par une annonce inattendue d’Élisabeth Borne concernant la réforme du contrôle continu au baccalauréat. L’objectif est de « diminuer la pression sur les élèves et l’anxiété, tout en reflétant plus fidèlement leur niveau » a déclaré la ministre de l’Éducation nationale. Cette réforme prévoit que les proviseurs et enseignants devront élaborer, avant les vacances de la Toussaint, un « plan local d’évaluation ».
Ce plan définira clairement quelles évaluations seront prises en compte pour le contrôle continu du baccalauréat et pour Parcoursup. Les autres notes, dites à visée « pédagogique », se verront attribuer un coefficient zéro et n’auront aucune incidence sur le bac ni sur Parcoursup. Cette mesure vise à recentrer les évaluations et à alléger la charge mentale des élèves. Depuis la réforme du lycée en 2021, le contrôle continu représente 40 % de la note finale du baccalauréat .
Cependant, cette annonce suscite de vives réactions. Les syndicats dénoncent une atteinte à la prérogative enseignante de l’évaluation des élèves . Ils craignent une perte de contrôle des enseignants sur les modalités d’évaluation, au profit des chefs d’établissement . Le Snes-FSU, par exemple, fustige ces annonces, estimant que cette réforme pourrait générer des indicateurs normés et ainsi contrôler l’activité des professeurs, ce qui irait à l’encontre de la liberté pédagogique .
La réforme du baccalauréat entrée en vigueur en 2021 a déjà transformé l’examen en incluant un contrôle continu important pour des matières comme les langues vivantes, l’histoire-géographie, l’enseignement scientifique et l’EPS . Ce nouveau plan local d’évaluation modifie encore les règles en vigueur, soulevant des questions sur l’équité entre les établissements et les élèves. Il est essentiel que cette réforme apporte une réelle amélioration sans compromettre la valeur du diplôme .
