Le rêve de posséder une résidence secondaire en bord de mer attire de nombreux investisseurs particuliers, que ce soit pour une occupation personnelle ou pour de la location saisonnière. Les stations balnéaires françaises sont particulièrement prisées, 47 % de leur parc immobilier étant constitué de résidences secondaires, selon une étude de la Fédération Nationale de l’Immobilier (Fnaim) publiée le 2 juillet. Toutefois, avant de se lancer, il est crucial d’analyser les facteurs qui influencent la valeur et la rentabilité de ces biens à long terme.
Les prix de l’immobilier dans les stations balnéaires demeurent élevés. Au 1er mai 2025, le mètre carré s’y négociait à 4 578 euros en moyenne, contre 2 950 euros en France métropolitaine, d’après la Fnaim. Malgré une stabilisation sur la dernière année, les prix se maintiennent sur un plateau haut. Cette tendance s’explique par une augmentation des prix de 38% depuis 2014 dans les stations balnéaires, comparé à 22% pour le reste du territoire.
Cependant, des disparités régionales significatives sont à noter. Les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur (avec une moyenne de 5 842 euros/m²) et Nouvelle-Aquitaine (5 132 euros/m²) affichent les prix les plus élevés. À l’inverse, la Bretagne (3 483 euros/m²) et la Normandie (3 543 euros/m²) offrent des marchés plus abordables. La Bretagne est même la seule région où les prix des communes littorales ont reculé l’année dernière.
Pour les investisseurs, certaines villes moins onéreuses peuvent présenter de belles opportunités. Des experts suggèrent de se tourner vers des zones comme les Landes, ou des villes des Alpes-Maritimes comme Cagnes-sur-Mer et Vallauris. Des régions comme la Manche ou la Bretagne, bien que moins urbanisées, peuvent offrir un fort potentiel de valorisation pour la proximité avec le littoral. Des localités comme Geffosses (Manche), Guissény (Bretagne), L’Aiguillon-sur-Mer (Atlantique) ou La Palme (Languedoc) figurent parmi les villes côtières les moins chères.
Investir dans l’immobilier en bord de mer reste un placement attractif et un moyen de diversifier son patrimoine. Le potentiel locatif saisonnier, notamment en été, garantit une bonne rentabilité. Cependant, la forte saisonnalité peut entraîner des périodes de vacance en dehors des mois d’été, un point à considérer pour la rentabilité globale. Il est essentiel de bien définir son projet, de rester flexible sur la localisation, de vérifier l’état du bien et de se renseigner sur les taxes locales.
