Deux frères jumeaux de 19 ans ont été placés en détention provisoire suite à l’abattage d’un olivier planté en mémoire d’Ilan Halimi à Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis). L’incident, survenu dans la nuit du 13 au 14 août, a provoqué une vive indignation dans tout le pays et parmi la classe politique. Les deux jeunes hommes, de nationalité tunisienne et sans domicile fixe, ont été déférés devant le tribunal correctionnel de Bobigny où leur procès a été reporté au 22 octobre.
Ils devront répondre de destruction de bien aggravée et de violation de monument dédié à la mémoire des morts, avec la circonstance aggravante que ces actes ont été commis en raison de la race, de l’ethnie, de la nation ou de la religion. L’enquête a permis de les identifier grâce à leur ADN retrouvé sur les lieux, notamment sur une pastèque qu’ils auraient laissée intentionnellement. Ce fruit est parfois utilisé comme symbole de solidarité avec la Palestine.
L’olivier avait été planté en 2011 dans le jardin d’Alcobendas d’Épinay-sur-Seine en hommage à Ilan Halimi, citoyen français de confession juive, séquestré et torturé à mort en 2006 par le « gang des barbares » dirigé par Youssouf Fofana.
Cet acte de vandalisme a suscité l’émotion nationale. Le président Emmanuel Macron avait dénoncé un acte de haine visant à « tuer Ilan Halimi une deuxième fois ». La mairie d’Épinay-sur-Seine a d’ores et déjà annoncé la replantation de plusieurs arbres commémoratifs à l’automne, bénéficiant d’un élan de solidarité et de dons d’oliviers.
Il est à noter que ce n’est pas le premier acte de ce type. En 2019, deux autres arbres en hommage à Ilan Halimi avaient été sciés à Sainte-Geneviève-des-Bois, où le jeune homme avait été retrouvé agonisant.
