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Le président Emmanuel Macron apporte son soutien total à la démarche de François Bayrou pour un vote de confiance le 8 septembre sur le désendettement. L'opposition reste divisée, tandis que le Medef appelle à la responsabilité économique.

Le président Emmanuel Macron a exprimé son soutien total à la démarche de François Bayrou de solliciter un vote de confiance à l’Assemblée nationale le 8 septembre. L’objectif est de consolider le plan de désendettement de la France. Selon la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, le chef de l’État a insisté sur la nécessité de « retrouver une trajectoire de finances publiques plus conforme avec notre souveraineté budgétaire », appelant les partis politiques à la responsabilité face à cette situation cruciale. Il a également souligné « l’osmose parfaite » avec le Premier ministre sur les questions de « produire plus » et « dépenser mieux l’argent public », des priorités pour l’exécutif.

François Bayrou avait auparavant présenté le choix comme étant entre le « chaos ou la responsabilité », mettant en avant l’impossibilité de soutenir une dette de « milliers de milliards d’euros ». Les réactions à cette annonce sont nombreuses. Gabriel Attal, chef du groupe Renaissance, a affirmé qu’il ferait « tout pour aider le gouvernement à tenir et François Bayrou à rester Premier ministre », confirmant le vote de confiance du groupe. Cependant, il a précisé ne pas être d’accord avec « l’ensemble de la copie », notamment sur la suppression de jours fériés sans compensation salariale.

Catherine Vautrin, ministre du Travail, a déclaré qu’« aucun membre du gouvernement n’était au courant » de cette décision avant son annonce, mais s’est dite prête à discuter de chaque économie, tout en soulignant que « l’addiction à la dépense publique n’est plus possible ». Du côté de l’opposition, François Ruffin (Ecologiste et social) votera contre la confiance, estimant que « l’honneur réclamerait qu’Emmanuel Macron pose sa démission ». Il a rejeté la proposition de destitution de Jean-Luc Mélenchon et une nouvelle dissolution, considérant que le mandat du président est en jeu plutôt que celui des députés. Marine Tondelier, cheffe des écologistes, partage cette analyse, jugeant le gouvernement « illégitime » et appelant le président à nommer un Premier ministre de gauche.

Le président du Medef, Patrick Martin, a lancé « un appel à la responsabilité », mettant en garde contre l’ajout de « chaos au chaos » dans un contexte économique et politique complexe. Il a exprimé des préoccupations quant à une « rétention » des investissements et à la consommation des ménages, et a alerté sur le risque d’expatriation des « très hauts potentiels » en cas d’alourdissement de la fiscalité des plus riches, insistant sur la mobilité des capitaux et des talents.