
L’économie française est de nouveau plongée dans l’incertitude suite à la décision de François Bayrou de se soumettre à un vote de confiance le 8 septembre. Cette annonce a provoqué une chute de la Bourse de Paris et une demande de taux plus élevés de la part des investisseurs pour la dette française, générant une vague d’inquiétude parmi les économistes et les chefs d’entreprise.
Face à cette situation, les ministres de Bercy se sont mobilisés. Éric Lombard, ministre de l’Économie et des Finances, a tenu à rassurer en affirmant qu’il n’y avait « aucune menace d’intervention » du Fonds Monétaire International (FMI) ou de la Banque Centrale Européenne (BCE) actuellement. Il a souligné la robustesse de l’économie française et la reconnaissance de la signature de la France sur les marchés. Sa ministre déléguée aux Comptes publics, Amélie de Montchalin, a également insisté sur la nécessité de parvenir à un texte budgétaire négocié.
Cependant, l’éventualité d’une chute du gouvernement Bayrou pèse lourdement sur les marchés. Si le gouvernement ne remporte pas le vote de confiance, Emmanuel Macron devrait alors nommer un nouveau Premier ministre ou dissoudre le Parlement, ajoutant ainsi à l’instabilité politique. Le président du Medef, Patrick Martin, a d’ailleurs exprimé son inquiétude face à cette instabilité, craignant un impact négatif sur les investissements des entreprises.
Le Premier ministre a justifié ce vote par l’urgence de la situation budgétaire, alertant sur le « danger immédiat » d’un surendettement. Il a également évoqué des pistes pour le budget 2026, incluant des efforts spécifiques demandés aux plus hauts revenus. Malgré ces assurances, l’écart entre les taux d’emprunt français et italiens s’est réduit, reflétant les préoccupations croissantes des investisseurs concernant les finances publiques françaises.