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Le CAC 40 a brutalement chuté ce lundi après l'annonce par François Bayrou d'un vote de confiance. Les marchés doutent de la future baisse des taux de la Fed. Les incertitudes politiques françaises et la suspension du vaccin de Valneva ont également impacté la Bourse de Paris.

Après une période d’optimisme concernant une éventuelle baisse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) en septembre, les marchés financiers sont désormais assaillis de doutes. Ce lundi, le CAC 40 a subi un important revers, notamment suite à l’annonce par François Bayrou, Premier ministre, d’un vote de confiance programmé pour le 8 septembre.

L’élan positif de la dernière séance boursière n’a pas résisté au week-end. Le discours de Jerome Powell, président de la Fed, lors du symposium de Jackson Hole, avait initialement soulagé les marchés avec l’évocation d’un possible assouplissement de la politique monétaire. Cependant, ce lundi, plusieurs investisseurs s’interrogent sur la pertinence de cette décision, craignant une erreur stratégique.

Le CAC 40 a ouvert en territoire négatif, mais maintenait le seuil des 7 900 points. La journée était peu riche en annonces économiques majeures, les regards étant tournés vers les résultats de Nvidia mercredi et l’inflation PCE vendredi. L’ouverture contrastée de Wall Street n’a pas non plus insufflé de dynamisme à l’indice parisien.

C’est la conférence de presse de François Bayrou qui a créé la surprise et la déconvenue. L’annonce d’un vote de confiance le 8 septembre a ravivé les incertitudes politiques françaises, pénalisant fortement la Bourse de Paris. Le CAC 40 a alors chuté brutalement sous la barre des 7 900 points. La décision du Premier ministre de recourir à l’article 49.1 de la Constitution, mettant en avant l’urgence de redresser la trajectoire budgétaire face à la dette française, a fait s’envoler les rendements obligataires.

Parmi les valeurs notables, Atos a brillé en tête du SBF 120, enregistrant une hausse de près de 10%, poursuivant sa remontée spectaculaire après une chute prolongée. À l’inverse, Valneva a lourdement chuté de plus de 22% suite à la suspension de son vaccin Ixchiq par la FDA américaine, en raison de nouveaux effets indésirables graves.