
Face à la fascination pour la vie éternelle, certains Français se tournent vers des solutions radicales, tandis que des dérives sectaires promettent l’immortalité. Des individus rêvent d’être réanimés et rajeunis pour explorer d’autres systèmes solaires grâce à la cryogénisation, une pratique qui, bien qu’illégale en France, est proposée par des start-ups européennes et américaines. Le concept consiste à conserver le corps d’une personne décédée à très basse température, à -196 °C, dans l’espoir que la science future puisse la ressusciter. Le coût s’élève à environ 200 000 euros pour un corps entier ou 60 000 euros pour la conservation du cerveau.
Parallèlement, le phénomène du transhumanisme gagne en popularité, avec des personnalités comme Bryan Johnson, un millionnaire californien de la tech, qui s’astreint à un mode de vie ultra-strict et à des traitements expérimentaux pour inverser son âge biologique. Son « Project Blueprint » implique un régime alimentaire drastique, la prise quotidienne d’une centaine de compléments alimentaires et un suivi médical de pointe.
Cette quête de longévité alimente également un marché lucratif de la médecine anti-âge. Des centres médicaux de luxe proposent des bilans de santé complets pouvant dépasser les 4000 euros, incluant des check-up sophistiqués et des technologies futuristes. Cependant, cette aspiration à vaincre la mort attire aussi les charlatans. Des mouvements sectaires prolifèrent, promettant la guérison et l’immortalité à travers des « medbeds » d’origine extraterrestre, des « chambres à tachyons » ou des boîtiers magiques vendus à prix d’or.
La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) s’inquiète de l’explosion de ces idéologies pseudo-scientifiques, souvent présentées comme des religions sans révélation ou des mouvements hybrides mêlant motifs religieux et séculiers. Ces groupes exploitent la vulnérabilité des individus en quête de sens et de solutions face à la finitude humaine.