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Un accord de cessez-le-feu met fin à un an de conflit Israël-Hezbollah. Israël envisage un retrait militaire si le Liban désarme le Hezbollah. La FINUL au centre des débats.

Un accord de cessez-le-feu, négocié sous l’égide américaine le 27 novembre, a mis un terme à une année de conflit entre Israël et le Hezbollah, incluant deux mois de guerre ouverte. Cet accord stipule que seules l’armée libanaise et la force de paix des Nations Unies (FINUL) seront déployées dans le sud du Liban, excluant ainsi toute présence du Hezbollah et de l’armée israélienne dans cette zone sensible. Malgré cet accord, Israël a poursuivi ses frappes au Liban, ciblant des infrastructures du Hezbollah, et maintient des forces dans cinq positions stratégiques au sud du pays.

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, s’est dit prêt à une réduction « progressive » de la présence militaire israélienne au Liban. Cette condition est liée à la concrétisation par Beyrouth de son plan visant à désarmer le Hezbollah pro-iranien. Netanyahou a affirmé qu’Israël est prêt à « soutenir le Liban dans ses efforts pour désarmer le Hezbollah et à travailler ensemble pour un avenir plus sûr et plus stable », reconnaissant « la mesure importante prise par le gouvernement libanais ».

Si le gouvernement libanais mène à bien son projet de désarmement du mouvement chiite armé, Israël est disposé à « prendre des mesures réciproques, notamment une réduction progressive de la présence de l’armée israélienne en coordination avec le mécanisme de sécurité dirigé par les États-Unis ». De son côté, le gouvernement libanais a chargé son armée d’élaborer un plan de désarmement du Hezbollah d’ici la fin de l’année. L’émissaire américain Tom Barrack a salué cette initiative comme un « premier pas », exhortant Israël à faire sa part pour appliquer l’accord de cessez-le-feu.

Le Hezbollah, dont une partie de l’arsenal a été détruite et dont la direction est décimée, est sorti considérablement affaibli de ce conflit. Son influence politique au Liban, qu’il a dominée pendant des années, a également reculé. Le mouvement chiite, seule faction libanaise autorisée à conserver ses armes après la guerre civile (1975-1990), a rejeté la décision gouvernementale de le désarmer. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se prononcer sur une prolongation d’un an du mandat de la FINUL, souhaitée par la France et Beyrouth, mais à laquelle les États-Unis et Israël s’opposent.