L’été a été marqué par un regain d’intérêt pour les questions écologiques, poussant le personnel politique à réagir. Une pétition demandant l’abrogation de la loi Duplomb a recueilli plus de 2,1 millions de signatures, un record, déclenchant un futur débat parlementaire. Parallèlement, le Conseil constitutionnel a censuré le 7 août dernier la réintroduction de l’acétamipride, un pesticide de la famille des néonicotinoïdes interdit, jugé contraire à la Charte de l’environnement. Cette décision a été saluée par la gauche et les écologistes comme une victoire pour la santé et la biodiversité, malgré les inquiétudes du monde agricole concernant la pérennité de certaines filières sans cet insecticide.
La loi Duplomb, adoptée début juillet avec le soutien de la majorité présidentielle, des Républicains et de l’extrême droite, a suscité un vaste mouvement de protestation, y compris au sein de la communauté scientifique. Le groupe La France insoumise (LFI) a d’ailleurs annoncé le 24 août son intention de déposer une proposition de loi pour abroger l’intégralité du texte, estimant qu’il ne reste « absolument que des horreurs dans cette loi » et qu’elle favorise « les fermes-usines et les mégabassines ».
En parallèle de ces événements politiques et juridiques, la France a connu une période de canicule intense, et l’Europe a été frappée par de nombreux incendies. Ces phénomènes météorologiques extrêmes ont mis en lumière l’urgence des enjeux liés au changement climatique et ont ravivé le débat sur la place de l’écologie dans l’agenda politique. Le cabinet d’Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, a souligné que l’actualité remet les questions environnementales au premier plan, tout en s’interrogeant sur la durabilité de cette prise de conscience au-delà de l’été.
