
Dans le cadre idyllique de Verbier, une station suisse réputée, la tension persiste autour de la loi « Pour en finir avec les constructions envahissantes de résidences secondaires », adoptée en 2012. Cette initiative populaire, également connue sous le nom de Lex Weber, visait à plafonner à 20 % le taux de résidences secondaires par commune afin de contrer la prolifération des logements inoccupés une grande partie de l’année.
Marcus Bratter, propriétaire d’hôtels et de restaurants à Verbier, révèle avoir soutenu cette initiative il y a treize ans, une position alors minoritaire dans ce village valaisan où les luxueux chalets sont légion. Le canton du Valais s’est enrichi considérablement grâce au tourisme et à la construction de résidences secondaires depuis la fin des années 1950. La vaste commune de Val de Bagnes, à laquelle Verbier est rattachée, compte actuellement 55 % de résidences secondaires.
La Lex Weber a eu des conséquences notables, notamment un ralentissement significatif des nouvelles constructions de résidences secondaires dans les communes où le taux de 20 % est dépassé. Les logements existants avant le 11 mars 2012 ne sont pas concernés par cette interdiction et restent libres d’affectation. Cependant, toute nouvelle construction est soumise à des restrictions d’usage en résidence principale. Cette raréfaction a entraîné une flambée des prix des résidences secondaires dans les stations de luxe comme Verbier, rendant l’accès au logement difficile pour les résidents permanents et les travailleurs saisonniers.
La commune de Val de Bagnes met en œuvre des stratégies pour répondre aux défis posés par cette loi, en se concentrant sur la création de logements principaux et en analysant l’offre et la demande pour ces habitations. Malgré les assouplissements apportés à la loi, l’équilibre entre développement touristique et préservation du territoire reste un enjeu majeur pour Verbier et l’ensemble des communes alpines suisses.