Jean-Luc-Melenchon-speech
Jean-Luc Mélenchon a appelé à une « grève générale » le 10 septembre pour bloquer le pays et faire pression sur le gouvernement Bayrou. Il vise une motion de censure le 23 septembre pour faire chuter le gouvernement et pousser le président Emmanuel Macron à la démission, tout en évitant les accusations de récupération politique.

Lors de sa première prise de parole aux universités d’été de La France insoumise (LFI) à Châteauneuf-sur-Isère, Jean-Luc Mélenchon a de nouveau appelé à un mouvement de blocage généralisé et à la grève générale le 10 septembre. Il espère que cette action sera l’expression de la colère du « peuple ».

Devant des milliers de militants, le chef de file des « Insoumis » a déclaré : « Il faut que le 10 septembre soit un jour de blocage général, c’est-à-dire, pour ce qui concerne le salariat, que le 10 septembre, ce soit la grève générale. » Il a toutefois précisé que la décision n’était pas de son ressort.

Cette mobilisation, selon Mélenchon, est liée à une autre échéance cruciale : « Il nous faut la grève générale le 10 septembre parce que le 23 septembre, nous déposerons la motion de censure pour faire tomber le gouvernement de M. Bayrou. » L’objectif des « Insoumis » est de renverser le Premier ministre à l’Assemblée nationale, dans l’espoir de provoquer la démission du président Emmanuel Macron.

Le mouvement du 10 septembre, dont les contours restent encore flous, réclame plus de justice fiscale et rejette le plan Bayrou pour le budget 2026. Jean-Luc Mélenchon a salué l’engagement rapide de milliers de personnes et la formation d’assemblées citoyennes, tout en rejetant les accusations de « récupération » politique. Il a affirmé que la stratégie de LFI était d’« aider et de servir le mouvement ».

Concernant l’élection présidentielle de 2027, l’ancien sénateur socialiste n’a pas directement abordé les appels à l’union de la gauche. Marine Tondelier, cheffe des Écologistes, a pourtant plaidé la veille pour une union des forces de gauche, exhortant à cesser les « guerres picrocholines ». Cependant, des figures comme Raphaël Glucksmann et Jean-Luc Mélenchon restent réticents à cette union, invoquant des divergences programmatiques.