Saint-Raphael-controversial-monument
Le maire LR de Saint-Raphaël, Frédéric Masquelier, inaugure une stèle controversée dédiée aux victimes du « totalitarisme communiste », suscitant l'indignation du PCF et une manifestation.

Une vive controverse agite Saint-Raphaël (Var) à l’approche de l’inauguration d’une stèle dédiée aux victimes du « totalitarisme communiste » ce samedi 23 août. Le maire LR, Frédéric Masquelier, est à l’origine de cette initiative qui suscite l’indignation du Parti communiste français (PCF) local, lequel a d’ores et déjà annoncé une manifestation devant la mairie.

La cérémonie est prévue à 18 heures, à proximité du rivage où se trouvent déjà des mémoriaux pour les martyrs de la Résistance et les juifs de France. Cette date n’est pas choisie au hasard, puisqu’elle coïncide avec la journée européenne du souvenir du 23 août, commémorant les victimes de tous les régimes totalitaires, et l’anniversaire de la signature du pacte germano-soviétique en 1939.

Frédéric Masquelier justifie sa démarche en affirmant la nécessité de « mettre fin à un mensonge savamment entretenu depuis des décennies sur la réalité du totalitarisme communiste ». Il estime que l’idéologie communiste porte en elle les germes de la dictature et que l’État se substituant à l’individu mène inévitablement à un système répressif. Le maire souligne que si les figures de la Résistance communiste sont reconnues, elles ne doivent pas masquer les atrocités commises au nom de cette idéologie.

En réponse, Pierre Daspre, secrétaire départemental du PCF dans le Var, s’est dit « scandalisé » et dénonce un « amalgame ». Il rappelle que le PCF a depuis longtemps condamné les crimes de Staline et perçoit cette initiative comme une « petite opération politicienne » à l’approche des élections municipales, dans un département traditionnellement ancré à droite. Le PCF, soutenu par d’autres organisations de gauche et syndicats, a appelé à un rassemblement de protestation. Une demande d’empêcher la délibération actant la pose de la stèle a été adressée au préfet, qui a répondu ne pas pouvoir intervenir avant le vote mais restait vigilant quant aux risques d’ordre public.