
Sept ans après la sortie de la Grèce de son dernier plan d’aide internationale, l’ancien premier ministre Alexis Tsipras s’exprime sur les décisions cruciales qui ont marqué cette période. Le 21 août 2018, la Grèce mettait fin à huit années d’austérité, une conséquence directe de la crise de la dette grecque de 2009. Ce plan d’aide, signé en 2015 avec la « troïka » (Commission européenne, FMI et Banque centrale européenne), avait permis d’éviter un défaut de paiement et de stabiliser l’économie du pays.
Dans une interview accordée au Monde le 7 août dernier à Athènes, Alexis Tsipras, désormais en retrait de la scène politique active, affirme sa fierté d’avoir pris la décision « difficile » de signer cet accord. Cette signature a, selon lui, permis à la Grèce de retrouver son autonomie financière. Son bureau athénien, où se côtoient une biographie du pape François et une œuvre contemporaine mêlant Che Guevara et Fidel Castro, reflète l’éclectisme de l’ancien leader de la gauche radicale, Syriza.
La Grèce avait reçu un total de 240 milliards d’euros de prêts dans le cadre de cette aide financière internationale. La fin de ce programme en août 2018 a marqué une étape importante pour le pays, bien que le chemin vers une reprise économique complète reste jalonné de défis.
Depuis sa démission de la présidence de Syriza en juin 2023, suite à une défaite électorale significative, Tsipras a été nommé chercheur invité à l’Université d’Harvard pour le printemps 2025 et se consacre à l’écriture d’un livre sur son mandat. Il est également rapporté qu’il envisagerait la formation d’un nouveau parti politique afin de réunir l’opposition de centre-gauche fragmentée de Grèce. L’avenir politique de l’ancien premier ministre reste un sujet de spéculation en Grèce.