McDonald’s Japon a annoncé l’annulation de sa campagne promotionnelle en partenariat avec le célèbre manga et dessin animé «One Piece». Cette décision intervient suite aux débordements et à la frénésie générés par une opération similaire avec Pokémon, qui avait contraint le géant du fast-food à présenter ses excuses publiques. La chaîne devait initialement offrir des cartes «One Piece» dans ses «Happy Set», l’équivalent japonais des Happy Meals, à partir du 29 août.
Plus tôt ce mois-ci, McDonald’s avait proposé des cartes à collectionner Pokémon en édition limitée avec ces menus, principalement destinés aux enfants. L’engouement a été tel que de longues files d’attente se sont formées devant certains restaurants. Des clients n’ont pas hésité à acheter de nombreux repas, non pas pour les consommer, mais uniquement pour obtenir les cartes rares et les revendre en ligne. Les réseaux sociaux ont rapidement été inondés de plaintes émanant de familles n’ayant pas pu obtenir les fameux «sets», et des photos non vérifiées de sacs de nourriture abandonnés ont circulé, symbolisant le gâchis.
La campagne Pokémon, initialement prévue pour trois jours, a vu ses stocks de cartes épuisés dès le premier jour dans de nombreux établissements. Certains internautes ont même qualifié l’événement de «Unhappy Meals» (repas malheureux) face à la déception générale. Il est à noter que McDonald’s au Japon a déjà rencontré des problèmes similaires lors de précédentes collaborations, notamment avec la série de manga «Chiikawa». Après le chaos de la campagne Pokémon, l’entreprise avait présenté ses excuses et promis de prendre des mesures pour éviter de tels incidents à l’avenir.
En conséquence de cette annulation, les fans japonais des Happy Meals recevront des jouets déjà distribués par le passé. Les cartes Pokémon jouissent d’une immense popularité au Japon et dans le monde entier, auprès des enfants comme des collectionneurs adultes. Des milliards d’exemplaires ont été imprimés, et certaines cartes rares se sont vendues pour des millions de dollars, alimentant une véritable «fièvre» qui a malheureusement parfois conduit à des altercations et des cambriolages.
