
L’administration Trump aurait conclu des accords avec le Honduras et l’Ouganda, dans le cadre de sa politique de réduction de l’immigration illégale. Ces nations d’Amérique centrale et d’Afrique de l’Est accepteraient d’accueillir des migrants expulsés des États-Unis, y compris ceux dont les pays d’origine refusent le retour. Ces informations, basées sur des documents gouvernementaux, ont été rapportées par CBS News.
L’Ouganda aurait accepté de recevoir des personnes expulsées des États-Unis originaires d’autres pays africains, à condition qu’elles n’aient pas de casier judiciaire. Le Honduras, quant à lui, se serait engagé à accueillir des ressortissants d’autres nations hispanophones d’Amérique latine, incluant des familles avec enfants.
Ces accords s’appuieraient sur le concept de « pays tiers sûr » du droit américain de l’immigration, permettant aux autorités de rediriger les demandeurs d’asile vers des pays tiers jugés capables d’examiner équitablement leurs demandes.
L’administration Trump recherche activement des pays tiers prêts à accepter des personnes jugées indésirables aux États-Unis, en particulier celles dont le pays d’origine refuse de les reprendre. Au moins une douzaine d’autres États ont déjà mis en place ou envisagent de tels accords, dont le Mexique, le Guatemala, le Salvador, le Costa Rica, le Panama, le Paraguay, le Soudan du Sud, le Rwanda, l’Eswatini et le Kosovo.
En juin, la Cour suprême des États-Unis a validé cette pratique, levant une ordonnance fédérale qui exigeait une notification préalable et une « réelle opportunité » pour les migrants d’exprimer leurs craintes d’être persécutés dans leur pays de destination.
Cependant, des associations de défense des droits humains dénoncent ces expulsions, craignant que les migrants ne soient victimes de maltraitance dans ces pays tiers. Le département d’État américain a lui-même alerté sur une « évolution négative de la situation des droits de l’homme » en Ouganda, mentionnant des arrestations arbitraires, des détentions illégales et des cas de torture.
La Maison Blanche justifie ces expulsions en affirmant qu’elles visent à neutraliser des individus « si barbares que leurs propres pays refusent de les reprendre ». Donald Trump avait promis, lors de sa campagne, de lancer « la plus grande opération d’expulsion de l’histoire » des États-Unis.