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Un Français, Camilo Castro, est détenu au Venezuela depuis près de deux mois, sans motif ni respect de ses droits consulaires, alerte sa famille. Il a disparu après s'être rendu à la frontière pour son visa. Amnesty International dénonce une politique de « disparitions forcées ».

Un citoyen français, Camilo Castro, est actuellement détenu au Venezuela depuis près de deux mois, sans motif clair et sans que ses droits consulaires ne soient respectés. Cette situation, dénoncée par sa famille à l’AFP, est malheureusement partagée par des dizaines d’autres étrangers incarcérés dans le pays. La disparition de Camilo Castro, professeur de yoga de 40 ans, remonte au 26 juin. Il avait alors tenté de renouveler son visa de séjour colombien au poste-frontière de Paraguachon, entre le Venezuela et la Colombie, où il réside habituellement.

Peu informé de la situation politique vénézuélienne post-élections de 2024, il s’est dirigé vers le poste-frontière. Après avoir envoyé quelques messages à ses proches, dont un suggérant un possible renvoi vers la Colombie, toute communication a cessé. La famille de Camilo Castro a confirmé qu’il est bien détenu par les autorités vénézuéliennes, malgré le fait qu’il ne soit pas officiellement localisé dans les prisons du pays. Le ministère des Affaires étrangères français n’a pas encore réagi à cette affaire.

Cette détention intervient après la libération de certains prisonniers par Caracas le 19 juillet, dans le cadre d’un échange avec les États-Unis. Parmi les personnes libérées figurait Lucas Hunter, un Franco-Américain également arrêté à la frontière colombo-vénézuélienne en janvier. Amnesty International a récemment publié un rapport dénonçant une politique de « disparitions forcées » orchestrée par le gouvernement de Nicolas Maduro. Selon l’ONG, cette pratique viserait à alimenter les discours sur les « conspirations étrangères » et servirait de levier dans les négociations internationales.