
Les cours du pétrole ont reculé mardi, alimentés par les perspectives d’un accord de paix entre l’Ukraine et la Russie. Cette évolution intervient au lendemain d’une rencontre entre le président américain Donald Trump, son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants européens. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, a enregistré une baisse de 1,22%, s’établissant à 65,79 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI), équivalent américain pour livraison en septembre, a également diminué de 1,69%, atteignant 62,35 dollars.
Selon des sources proches du dossier, le président russe Vladimir Poutine, dont le pays a envahi l’Ukraine en 2022, aurait proposé à Donald Trump d’organiser une rencontre avec Volodymyr Zelensky à Moscou. Par ailleurs, Donald Trump a exprimé la volonté de fournir un soutien aérien comme garantie de sécurité à l’Ukraine en cas d’accord de paix, tout en excluant une présence militaire américaine au sol, cette responsabilité revenant aux Européens.
Sur le marché, cet optimisme est palpable. Stephen Schork de The Schork Group a déclaré à l’AFP qu’il existe « une sorte d’espoir ou d’euphorie » concernant la possibilité d’un accord de paix. Un tel accord signifierait un assouplissement des sanctions imposées à la Russie par les États-Unis et l’Union européenne, ce qui aurait un impact significatif sur l’offre mondiale de pétrole.
Les menaces précédentes de Donald Trump concernant des « conséquences très graves » pour la Russie et d’éventuels droits de douane secondaires sur les importations indiennes de pétrole russe ne se sont pas concrétisées, selon Carsten Fritsch de Commerzbank. Pour Stephen Schork, l’attente est désormais celle de « quelque chose de concret, et non pas juste des gros titres ». La levée des sanctions et le retour des barils russes sur le marché, la Russie étant un producteur majeur avec 9,2 millions de barils par jour en 2024 selon l’EIA, entraîneraient inévitablement une pression à la baisse sur les prix du brut.