
Les cours du pétrole ont enregistré une hausse modérée ce lundi, les investisseurs étant attentifs aux signaux contradictoires émis par Washington concernant la situation en Ukraine. Ces signaux pourraient influencer l’application des sanctions contre le pétrole russe, un facteur clé pour le marché. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a gagné 1,14%, atteignant 66,60 dollars. De son côté, le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour septembre a progressé de 0,99%, s’établissant à 63,42 dollars.
La récente rencontre entre les présidents russe et américain a laissé le marché pétrolier dans l’incertitude. Selon Andy Lipow de Lipow Oil Associates, si une absence de nouvelles sanctions américaines contre la Russie semble se profiler, l’administration américaine continue d’évoquer des mesures restrictives envers l’Inde, en raison de ses importants achats de brut russe. Cette dualité maintient une certaine volatilité sur les prix.
Les détails du sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska restent confidentiels, comme le souligne Tamas Varga, analyste chez PVM. Donald Trump a néanmoins insisté pour que Kiev accepte des concessions territoriales et a proposé une clause de sécurité collective inspirée de l’article 5 de l’OTAN, mais en dehors de l’Alliance. Cette proposition, perçue par Moscou comme une menace existentielle, complexifie les perspectives de résolution du conflit.
Le président américain a assuré à Volodymyr Zelensky, reçu à la Maison Blanche, que la guerre prendrait fin. Accompagné de dirigeants européens, Zelensky a trouvé un soutien uni à Washington. Pour le marché de l’or noir, une avancée diplomatique pourrait entraîner un allègement des sanctions contre la Russie, y compris dans son secteur énergétique. Une facilitation des exportations russes risquerait de faire chuter les cours, déjà préoccupés par une offre excédentaire. Inversement, des sanctions renforcées feraient grimper les prix. Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a mis en garde contre de «nouvelles sanctions» si les pourparlers avec Kiev échouent.