Foodora-legal-trial
Foodora, ancienne plateforme de livraison de repas, sera jugée à Paris en 2026 pour travail dissimulé entre 2015 et 2018. Une étape clé contre l'ubérisation.

La plateforme allemande de livraison de repas Foodora, qui a cessé ses activités en France fin septembre 2018, sera jugée au printemps 2026 pour travail dissimulé par le tribunal correctionnel de Paris. L’audience devrait se tenir entre le 30 mars et le 15 avril. Foodora France est suspecté de travail dissimulé entre juin 2015 et septembre 2018, n’ayant procédé à aucune déclaration préalable à l’embauche ni délivré de bulletins de paie.

Maître Kevin Mention, avocat d’une centaine de personnes impliquées dans cette affaire, principalement des coursiers, a déclaré à l’AFP : « Ce qu’on attend de ce procès, c’est une étape de plus contre une ubérisation sauvage, sans frontière. » Il a ajouté que « ce dossier représente une très longue attente pour nos clients, certains ayant été auditionnés il y a plus de cinq ans, grâce à un travail considérable de l’inspection du travail mené très tôt. »

Foodora avait déjà été condamnée en janvier 2022 pour travail dissimulé par le conseil de prud’hommes de Paris. Face aux critiques et après s’être retirée de plusieurs pays, la plateforme avait choisi de mettre un terme à son activité en France en 2018, où elle employait environ 1 500 coursiers. Cette affaire n’est pas sans rappeler le cas de Deliveroo, plateforme britannique également condamnée en juillet par la cour d’appel de Paris pour travail dissimulé concernant neuf de ses livreurs, confirmant une précédente amende de 2022.