
L’Égypte s’est déclarée « prête » à s’engager dans toute force internationale qui pourrait être déployée à Gaza, sous réserve d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies, d’un mandat clair et d’une perspective politique définie. Cette annonce intervient alors qu’une nouvelle proposition de cessez-le-feu a été soumise au Hamas au Caire. Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a souligné l’importance d’un cadre politique, affirmant qu’un déploiement sans une telle perspective serait « insensé ».
Une délégation du mouvement islamiste palestinien Hamas a récemment reçu au Caire une proposition de cessez-le-feu de la part des médiateurs. Ce texte, basé sur une proposition américaine, envisage une trêve de 60 jours ainsi que la libération, en deux étapes, d’otages israéliens. Ces otages avaient été enlevés lors de l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché le conflit actuel à Gaza. La proposition actuelle est un « accord-cadre » visant à initier des négociations pour un cessez-le-feu permanent. Le Hamas doit désormais mener des consultations internes avec sa direction et les groupes alliés.
Les médiateurs, incluant l’Égypte, le Qatar et les États-Unis, intensifient leurs efforts pour parvenir à un accord. Le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, est également présent en Égypte pour « exercer une pression maximale » sur les deux parties. Malgré ces efforts, aucune avancée majeure n’a été réalisée depuis une brève trêve de mi-janvier à fin février 2025. Le Caire a réaffirmé son engagement à soutenir tout effort international pour l’établissement d’un État palestinien et appelle depuis longtemps à l’unité palestinienne sous l’égide de l’Autorité palestinienne, qui a perdu le contrôle de la bande de Gaza en 2007.