Des manifestations d’envergure ont éclaté ce dimanche dans plusieurs villes d’Israël, exigeant la fin du conflit à Gaza et la libération des otages. Cette mobilisation coïncide avec les préparatifs d’Israël pour prendre le contrôle de Gaza et des camps de réfugiés avoisinants, dans l’objectif affiché de vaincre le Hamas et de secourir les captifs enlevés lors de l’attaque du 7 octobre 2023. Un immense drapeau israélien, orné des portraits des personnes kidnappées, a été déployé sur la symbolique place des Otages à Tel-Aviv, haut lieu de ralliement depuis le début des hostilités.
Plusieurs axes routiers majeurs ont été bloqués par les manifestants, notamment l’autoroute reliant Tel-Aviv à Jérusalem, où des pneus ont été incendiés, provoquant d’importants embouteillages. À Jérusalem, l’activité était considérablement réduite ce dimanche, premier jour de la semaine en Israël. Devant la résidence du Premier ministre, des dizaines de manifestants réclamaient la « fin de la guerre » et le retour de « tout le monde », en référence aux otages.
Le Forum des familles et des disparus, principale association de proches d’otages, ainsi que l’opposition et des représentants du monde économique et syndical, avaient appelé à une grève de solidarité. Dans un communiqué récent, le Forum a affirmé que des « centaines de milliers de citoyens israéliens paralyseront le pays aujourd’hui avec une revendication claire » : « Ramenez les 50 otages, mettez fin à la guerre. »
Le président israélien, Isaac Herzog, a déclaré sur la place des Otages : « Nous faisons tous les efforts pour les ramener. On peut avoir des désaccords, mais en vérité, tout le peuple d’Israël veut que nos frères et sœurs rentrent à la maison. » Il a également adressé un message aux otages : « Nous ne vous oublions pas un seul instant », et aux familles endeuillées : « Nous sommes avec vous ». Il a enfin interpellé la communauté internationale : « Je veux dire au monde : faites pression sur le Hamas. »
