Le bassin d’Arcachon a ses rivalités, comme entre Cap Ferret et le Pyla, et le Pays Basque ses tensions, à l’image de Biarritz et Bayonne. Mais qu’en est-il du Golfe de Saint-Tropez ? Chaque été, des milliers de vacanciers affluent vers Saint-Tropez et Sainte-Maxime, deux villes aux atouts distincts, chacune dotée d’un charme qui lui est propre. Ces cités rivales du Var, situées de part et d’autre du golfe, semblent entretenir une sorte de guerre froide, alimentant une légende tenace.
Le clocher ocre et terre de Sienne de l’église Notre-Dame-de-l’Assomption de Saint-Tropez, icône du paysage local, domine fièrement la cité. Ce clocher, l’un des plus célèbres au monde, présente une particularité intrigante : trois de ses faces sont ornées d’horloges, mais celle tournée vers Sainte-Maxime en est mystérieusement dépourvue. Selon la légende, les Tropéziens auraient délibérément choisi de priver les Maximois de « l’heure », affirmant que Sainte-Maxime n’en avait nul besoin. Cette anecdote, bien que teintée de malice, souligne la rivalité historique entre les deux localités. L’église Notre-Dame-de-l’Assomption a été construite en 1784 et son clocher en 1634.
Malgré ces querelles de clocher, la « guerre du Golfe de Saint-Tropez » n’aura sans doute jamais lieu. Les deux villes maintiennent les apparences d’une rivalité amicale, chacune bénéficiant de son propre attrait. Sainte-Maxime, souvent perçue comme la « petite sœur » plus discrète de Saint-Tropez, offre une ambiance plus détendue et familiale, loin du faste international de sa voisine. Elle propose un cadre agréable pour se relaxer, avec ses plages, son port animé et ses marchés quotidiens. La ville est également un point de départ pour explorer les environs et profiter d’activités nautiques ou de randonnées dans le Massif des Maures. En somme, si Saint-Tropez attire la jet-set, Sainte-Maxime séduit par son authenticité et son mode de vie provençal.
