Ted-Hui-Hong-Kong
L'ex-parlementaire pro-démocratie de Hong Kong, Ted Hui, a obtenu l'asile en Australie, appelant Canberra à soutenir les militants toujours emprisonnés face à la loi de sécurité nationale imposée par Pékin.

L’ancien parlementaire pro-démocratie de Hong Kong, Ted Hui, a annoncé avoir obtenu l’asile en Australie. Visé par un mandat d’arrêt émis par Pékin, il a exprimé sa gratitude envers le gouvernement australien pour cette protection, qui s’étend également à son épouse, ses enfants et ses parents. Il a toutefois souligné l’importance pour Canberra d’agir davantage en faveur de ceux qui demeurent emprisonnés dans le territoire chinois.

La Chine a imposé en 2020 une loi sur la sécurité nationale à Hong Kong, son ancienne colonie britannique, en réponse aux manifestations massives en faveur de la démocratie de 2019. Cette loi a considérablement restreint les libertés et réprimé les dissidents. Ted Hui, figure emblématique de ces manifestations, s’était exilé à Adélaïde, en Australie. Il fait partie des militants résidant à l’étranger ciblés par des avis de recherches lancés en juillet 2023, accompagnés d’une récompense d’un million de dollars hong kongais.

Dans son message, Ted Hui a insisté pour que le gouvernement australien n’oublie pas les autres militants incarcérés à Hong Kong, citant notamment le magnat des médias Jimmy Lai, emprisonné depuis fin 2020 et actuellement jugé pour collusion avec des forces étrangères. Depuis l’entrée en vigueur de la loi de sécurité nationale, 165 personnes ont été condamnées pour diverses infractions telles que la sécession, la subversion ou le terrorisme.

«L’Australie doit faire plus pour les sauver et défendre leur humanité», a déclaré Ted Hui, soulignant que sa situation créait «un précédent pour d’autres démocraties». En réponse, un porte-parole du gouvernement de Hong Kong a déclaré que ceux qui avaient fui ne devaient pas croire qu’ils échapperaient à la «responsabilité criminelle». Il a également averti que tout pays offrant un refuge à des «criminels de Hong Kong» ferait preuve de mépris envers l’État de droit et s’immiscerait dans les affaires internes de Hong Kong.