
Un ministre israélien d’extrême droite a récemment appelé à l’accélération d’un projet de construction de 3 400 logements en Cisjordanie, le qualifiant de riposte aux annonces de reconnaissance d’un État palestinien par plusieurs pays. Ce projet clé, connu sous le nom de code E1, est vivement critiqué car il couperait la Cisjordanie en deux, rendant quasi impossible la création d’un État palestinien doté d’une continuité territoriale.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a averti que la concrétisation de ce plan « mettrait fin aux perspectives d’une solution à deux États » et diviserait le nord du sud de la Cisjordanie. Le ministre des Finances israélien, Bezalel Smotrich, a affirmé que « ceux qui veulent aujourd’hui reconnaître un État palestinien recevront une réponse de notre part sur le terrain » par des « faits concrets : des maisons, des quartiers, des routes et des familles juives qui construisent leur vie ».
M. Smotrich a également exhorté le Premier ministre Benyamin Netanyahou à « appliquer la souveraineté israélienne en Judée-Samarie » et à « abandonner définitivement l’idée d’une partition du pays ». Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967, où cohabitent environ trois millions de Palestiniens et 500 000 Israéliens installés dans des colonies, considérées comme illégales au regard du droit international.
L’Autorité palestinienne a « fermement condamné » ce projet et a lancé un « appel à une intervention internationale et des sanctions pour arrêter sa mise en œuvre », déclarant que « la construction dans la zone E1 est une continuation des plans d’occupation visant à anéantir toute possibilité d’établir l’État palestinien ».
L’ONG israélienne anti-colonisation, La Paix maintenant, a qualifié le projet E1 de « plan fatal pour l’avenir d’Israël et pour toute chance d’une solution à deux États ». Malgré les critiques et les avertissements de la communauté internationale, la reconnaissance d’un État palestinien par plusieurs pays occidentaux est envisagée à l’Assemblée générale de l’ONU en septembre, bien que cette reconnaissance puisse rester symbolique face au refus d’Israël.