Alain-Souchon-portrait
Découvrez comment Alain Souchon a dédié une chanson à Arlette Laguiller, figure emblématique de Lutte Ouvrière, explorant leur lien inattendu et leurs divergences politiques.

Alain Souchon, icône de la chanson française, a dédié l’une de ses chansons à une figure politique inattendue : Arlette Laguiller. Cette dernière, employée au Crédit Lyonnais et leader emblématique du parti d’extrême gauche Lutte Ouvrière (LO), partageait un point commun singulier avec des personnalités aussi diverses qu’Ava Gardner et Françoise Sagan : être la muse d’une chanson de Souchon. La sextuple candidate à l’élection présidentielle inspirait au chanteur une « pureté, quelque chose d’authentique qui est très rare », la comparant même à l’abbé Pierre, un parallèle qui a depuis été remis en question au vu des révélations posthumes concernant le fondateur d’Emmaüs.

Dans son neuvième album, C’est déjà ça, paru en 1993 et vendu à plus d’un million d’exemplaires, Alain Souchon a marqué les esprits avec des titres phares comme Foule sentimentale, L’Amour à la machine ou encore Sous les jupes des filles. C’est dans ce même opus qu’il a glissé un morceau consacré à Arlette Laguiller. Avec une pointe d’ironie, le chanteur y évoque ses idées révolutionnaires, les jugeant quelque peu dépassées. « Quand Arlette chante, c’est de la verdure », chantait-il, soulignant avec subtilité le décalage perçu entre les idéaux de la trotskiste et l’évolution de la société.

Malgré ses réserves sur l’actualité des idées d’Arlette Laguiller, Alain Souchon a toujours manifesté un certain respect pour son engagement. Cependant, la relation entre l’artiste et la femme politique a connu un tournant en 2002, lorsque Souchon s’est insurgé contre le refus d’Arlette Laguiller d’appeler à voter contre Jean-Marie Le Pen lors de l’élection présidentielle. Ce désaccord politique a mis en lumière les divergences profondes entre l’artiste et la militante, tout en soulignant la capacité de Souchon à s’inspirer de figures inattendues pour ses œuvres.