
Un rapport du Cogat, organisme israélien dépendant du ministère de la Défense, affirme qu’il n’y a « aucun signe de phénomène de malnutrition généralisée » dans la bande de Gaza. Cette déclaration intervient alors que l’ONU alerte depuis des semaines sur un risque de « famine généralisée » dans le territoire palestinien assiégé. Le Cogat, en charge de l’administration civile des territoires palestiniens, a mené un « examen approfondi » des données et chiffres du Hamas concernant les décès liés à la malnutrition.
Le ministère de la Santé à Gaza, administré par le Hamas, a rapporté un total de 227 décès dus à la faim, dont 103 enfants. Cependant, le Cogat souligne un « écart significatif » entre ces chiffres et les cas documentés publiquement, ce qui « soulève des doutes sur leur crédibilité ». Selon l’analyse du Cogat, la plupart des décès signalés seraient liés à des « conditions médicales préexistantes », sans rapport direct avec le statut nutritionnel des individus.
En réponse, le gouvernement du Hamas a publié un communiqué réfutant les allégations du Cogat, qualifiant cela de « tentative désespérée et vaine de camoufler un crime documenté au niveau international, la famine systématique » de la population gazaouie. La situation humanitaire à Gaza est jugée critique par les organisations internationales. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a enregistré 148 décès dus à la malnutrition depuis janvier et près de 12 000 enfants de moins de cinq ans ont été identifiés comme souffrant de malnutrition aiguë en juillet, le chiffre mensuel le plus élevé jamais enregistré.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) estime que « plus d’un tiers de la population ne mange pas pendant plusieurs jours d’affilée » et que « plus de 300 000 enfants [sont] en risque sévère » de malnutrition aiguë. Les agences de l’ONU appellent à une aide humanitaire massive et sans entrave pour éviter une catastrophe encore plus grave.